Faîtes saigner la banque !

La scène se passe à la banque, une agence parmi d'autres. Derrière son guichet, Christine bûche ses dossiers, en attendant une heureuse promotion. Soudain, des gouttes de sang tombent sur ses feuilles. C'est son nez qui saigne. Surprise, elle se lève d'un bond et tente de calmer la "fuite". Son patron, qui ressemble furieusement à Bernard Madoff, le remarque. Il  délaisse les clients et s'approche d'elle. « Tout va bien, Christine? ».

L'employée s'apprête à le rassurer lorsque soudain, les gouttes de sang deviennent des litres rougeoyants qui viennent gicler sur la face du boss. Splash! Stupeurs et hurlements dans les locaux. « J'en ai reçu dans la bouche? J'en ai reçu dans la bouche? » crie le patron paniqué, sali par cette espèce d'éjaculation faciale contre son gré.

Un déluge gore et terrifiant qui vient s'ajouter à d'autres gracieusetés (fantômes récalcitrants, vomis, mouches qui se nichent dans les narines et la bouche...) qui hante le quotidien de la charmante employée de banque, depuis qu'elle est la cible d'une malédiction, lancée par une sorcière tzigane à qui elle avait refusé un prêt.

En période de crise, ça sent le pied-de-nez (en sang, donc) contre le monde de la finance. Le réalisateur Sam Raimi a retrouvé la subversion de ses débuts (Evil Dead). Pas sûr, en revanche, qu'il soit bien accueilli dans les campements de gitans après cela.

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Jusqu'en enfer, de Sam Raimi. Avec Alison Lohman, Lorna Raver. Trois étoiles.

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