L'homme qui n'aimait pas les femmes

La scène se passe dans l’appentis d’une maison, au milieu de la forêt. Une vraie maison de film d’horreur, du genre où l’on n’aurait pas osé mettre un orteil parce que, non seulement c’est complètement paumé, mais en plus, il y a des glands qui tombent sur le toit, par dizaines le soir. Pour pioncer, bonjour le raffut.

Film d’horreur, film gore. La croque-mitaine, c’est Charlotte Gainsbourg. Mère meurtrie par la perte de son enfant. Mère indigne surtout. Elle n’est plus qu’un bout de chair qui alterne les crises d’hystérie et les envies compulsives de sexe et parfois même les deux à la fois.

Mais dans cet appentis, elle devient violente. Sanglante. Ce n’est plus une dépression, c’est une psychose meurtrière. Elle broie le sexe de son mari, qui fait ce qu’il peut, à coups de buche puis lui visse une meuleuse dans le mollet. Entre les deux, elle le masturbe pour lui faire gicler du sang.

Lars Von Triers a pondu ce film en plein chagrin d’amour. Pour lui, la femme c’est le diable. L’antichrist. Toutes des salopes, quoi, si on traduit la pensée du cinéaste en moins polie. Mais comme lui-même ne l’est pas du tout, on ne va pas se gêner.

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Antichrist, de Lars Von Triers. Avec Charlotte Gainsbourg, Willem Dafoe. Zéro étoile.

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