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Un film, une scène
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27 août 2009

Prophète de passage

public La scène se passe dans la cour de la prison. D'un côté, les Arabes. De l'autre, les Corses. Du communautarisme carcéral. Cesar Luciani (Niels Arestrup, magnifique comme d'habitude) regarde Malik. C'est son élève. Son esclave. Sa chose. C'était.

Avant, il n'avait qu'à le siffler pour qu'il vienne passer un coup de balai dans sa cellule. Mais depuis, Malik s'est étoffé. Il est devenu chef de gang. En retard d'un train, Luciani le siffle quand même. « Viens là » susurre-t-il. Pas de réponse. Il recommence. Toujours rien. Alors il se lève et va le chercher. Mais les nouveaux gardes du corps du nouveau caïd l'en empêchent. Cesar, c'est quand même Cesar. Le parrain corse. Mais là, ça se corse. Le boss va prendre une bosse. Un colosse le repousse, il se borne, il prend une secousse, un coup sec. En plein dans le ventre.

Cesar pousse un cri de douleur surprise et s'effondre au sol. Sous les yeux des prisonniers, il se traîne lamentablement au sol. Le déclin. L'empereur déchu. Malik le regarde froidement. Sans l'ombre d'une pitié. Le boss, maintenant, c'est lui. Pour l'instant.

Un prophète n'est pas qu'un polar: c'est un film qui parle de la vie et donc, de l'éphémère, de ce qui ne dure pas. Dur.


Un prophète, de Jacques Audiard. Avec Tahar Rahim, Niels Arestrup. Trois étoiles

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