Pavillon noir

Ca se passe dans une maison de banlieue aux Etats-Unis. Quartier résidentiel. Toutes les baraques se ressemblent. Blanches, grandes, un drapeau américain accroché sur le perron. Ca rappelle American Beauty. Même réalisateur, Sam Mendes. Epoque différente mais histoire proche. Celle d'un rêve américain échoué. Les vignettes de familles modèles, auxquelles il faut absolument ressembler. Rien ne doit dépasser. Tout doit être propre et bien rangé, au millimètre près comme le gazon du jardin. Lisse comme la façade des maisons. Le père qui ramène l'argent. La mère qui vaque dans la cuisine. Les enfants qui jouent dans la rue.

Mais maman a le coeur démoli et papa rate sa vie. Maman, c'est Kate Winslet, gracieuse, dure dans sa douleur. Comme le chêne, elle plie mais ne rompt pas, pense toujours quelque chose qu'on ne saura pas. Féminine, quoi. Papa, c'est Di Caprio. Le temps a passé depuis Titanic. Le minet semble plus miné, toujours cet air d'adolescent mais plus bouffi, comme bouffé par la vie.

A ce moment-là, la maison s'écroule. C'est la scène de ménage mais pas une petite, pas une anodine, non, c'est la violente, la terrible, celle du point de non retour, du point de rupture intranquille. « Tu n'es qu'un inconnu qui m'a fait rire à une surprise party », lui hurle-t-elle. Un inconnu. Si proche mais si loin. Comme si le mur de cette bâtisse tranquille restait finalement infranchissable. Que dire de plus? La réplique est tellement précise. En plein dans le mille.

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Les noces rebelles, de Sam Mendes. Avec Leonardo Di Caprio, Kate Winslet. Trois étoiles.

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Comments

[Marcelinho]

Di Caprio tu es dans la continuité des infiltrés, Blood Diamon, arrêtes-moi si tu peux et j'en passe: je te kiffe, tu es l'un des plus grands acteurs...
la bise